L'Afrique
Mon ailleurs se situe principalement en Afrique...
En 2006, début de mes évasions... de mon aventure africaine, plus précisément...
Le Sénégal
Comme pour beaucoup, ce premier voyage fut un séjour proposé par une agence de voyage, en hôtel. Et comme pour beaucoup, vers cette destination, les touristes arrivent à Saly, sur la petite côte, à quelques kilomètre de Mbour, un village de pêcheur.
Nous sommes retournés ensuite chaque année. Mais plus d'hôtel, en location de villa ou chez des amis. Pour connaître vraiment un pays, il faut vivre au milieu de sa population.
De plus, je fuis maintenant les endroits touristiques qui donnent une image masquée et fausse du pays. Ce n'est en tout cas pas ce que je recherche. Je préfère partager le quotidien des locaux, me fondre dans leur environnement journalier. C'est ce qui m'enrichis culturellement et humainement.
Ma première évasion au Sénégal, fut un électrochoc pour moi, ça a changé ma vie et ma vision des choses. Un retour à l'essentiel. Une sensation d'apaisement et de bien-être jamais ressentie. Cotoyer cette population quasiment toujours souriante, avec une joie de vivre débordante, alors qu'ils n'ont que très peu de ressources, pas toujours à manger... est une leçon de vie.
Quand l'aéroport Léopold Ségar Senghor de Dakar est annoncé, par le commandant de bord, je n'ai qu'une envie, sortir de l'avion pour retrouver les odeurs, les bruits, les couleurs, la chaleur... dont j'ai maintenant du mal à me passer. Je me suis souvent demandée ici en France, ce qui pouvait autant m'apaiser là-bas ? Je crois que c'est justement un mélange de tout ça. Et le chant des oiseaux qu'on ne retrouve quand Afrique noire.
J'oublie tout sur cette terre africaine. A chaque retour, les choses dont j'attache de l'importance en France, me paraissent sans intérêt, voir inutiles. Alors, on dit, que d'y aller en vacances et d'y vivre est différent. Oui évidemment, mais mes séjours ne sont pas des vacances de touristes à l'hôtel. Je vis leur quotidien. Et je pense que c'est une façon d'être, un soi profond. On se sent tous bien quelque part et pour moi c'est là-bas. Où que j'aille dans ces pays, les locaux me disent que je suis "tout terrain", que je m'adapte partout. Les gens me touchent. On entend aussi qu'il n'y a pas d'amitié vraie en Afrique. Je dis que ce n'est pas vrai. Beaucoup savent profiter des touristes, des toubabs, mais l'amitié vraie, c'est l'amitié dont on attend rien, ni matériel, ni financier. Quand on ne vous réclame jamais rien, qu'on attend rien de vous, mis à part, le plaisir de vous voir, palabrer pendant des heures. C'est ça l'amitié vraie que l'on peut trouver en Afrique. Je me place à leur niveau, ne me croit pas supérieure car ne le suis pas, je me met sur un même pied d'égalité, et c'est ça qu'ils apprécient.
Pas de pays du soleil, sans palmiers, cocotiers et coucher de soleil... et ça tombe bien car j'adore ça, depuis ma toute petite enfance.
La suite plus tard avec photos, je dois m'absenter
